Exposition de 8
associations villageoises ou inter-villageoises qui présentaient leurs
réalisations avec de grandes photos et des extraits de texte.
Débat : Quels liens entre les droits des
immigrés ICI et le développement des villages LA-BAS
Présents : Bobo Doucouré et Adeline
Gonin (animateurs, du Copaf) ; Samba Sylla de l’Ader ;
M. Douga Cissé, président de ADCYF ; M. Traoré, membre du CA de ADCYF ;
M. Lamine Camara, animateur et suivi de projet du GRDR ; M. Moussa
Doucouré
Moussa et M. Traoré de l’Amicale des Maliens de Montreuil ; M.Samba Top
et
M.Moussa Fofana, délégués du foyer ; M. Traoré, résident du foyer,
Mme Denise Ndzekao, adjointe au maire chargé de la coopération
internationale.
Nombre de
résidents présents : une quarantaine de résidents
Déroulement
du débat :
Présentation par
les délégués de l’état du foyer et interpellation de la Mairie à ce
sujet (dégradation, non implication de la mairie face au
gestionnaire…). Il y a eu l'expression d'une forte inquiétude quant au
manque d'intérêt des jeunes pour le village et pour le développement.
M.Douga Cissé énonce ce que fait l’ADCYF et parle des problèmes de la
stabilité des migrants ici au niveau des papiers, des logements
décents, de la santé etc. Dans la démarche de l'ADCYF le développement
s'articule à l'intégration. Bien souvent les associations n’ont pas de
siège ni de local ce qui est un problème pour faire les projets de
développement là-bas. M. Samba Sylla rappelle qu’il faut lutter, car
avec les
petits moyens des migrants ont réussi à faire de grands projets. Il
faut continuer à interpeller élus, municipalité pour ne pas être
étouffé.
Comment lutter ?
Comment impliquer les jeunes ? Est-ce que les jeunes migrants ont envie
de suivre le chemin de leurs parents sur les projets de développements
?
Lamine Camara du
GRDR interpelle les auditeurs car les jeunes n’ont pas la même manière
de cotiser que
leur parents. L’appel aux projets est compliqué à réaliser, il faut
former les membres des associations de migrants. Il faut aussi que les
associations à un niveau ou un autre (village, commune, inter-commune,
région etc.) embauche ou engage des jeunes éduqués qui peuvent les
aider à déposer leurs demandes de subventions.
Mme Ndzekao pour la mairie
trouve que ce n’est pas juste de dire que les jeunes ne s’impliquent
pas dans les projets au pays car ils répondent très souvent aux appels
à projet de la mairie. Elle rappelle que le travail des associations
villageoises est un modèle pour d’autres associations de migrants.
Pour l’Amical
des Maliens de Montreuil il faut absolument se former et remplir ces
appels à projet car aujourd’hui ce sont les grosses ONG et associations
qui prennent l’argent et non les associations de migrants. Il faut
aussi investir dans le pays d’accueil dans des entreprises, pour
permettre une stabilité des migrants ici.
Il n’y a pas eu
de réels échanges avec la salle car le débat était très régulièrement
entrecoupé de disputes entre la représentante de la mairie ( qui
défendait l'engagement fort de son équipe dans le développement et aux
côtés des résidents) et les
délégués ( qui reprochaient à l'équipe municipale sa distance en
comparaison avec l'équipe précédente par
rapport aux luttes des résidents contre les dysfonctionnements de leur
foyer ). La représentante de la mairie est partie se sentant insultée.
La discussion
s'est terminée par un résumé des problèmes brassés et la nécessité de
continuer la réflection avec les associations de développement
villageois.