RASSEMBLEMENT

DEVANT LE SIEGE DE LA SONACOTRA


LUNDI  20  OCTOBRE   2003
A PARTIR DE 17 H

 

42 rue Cambronne 75015 Paris

Métro Cambronne

 

NON AUX CONTRÔLES D’OCCUPATION

NON A LA POLICE DANS LES FOYERS

NON AUX MENACES D’EXPULSION DE LA SONACOTRA

 

OUI A LA REHABILITATION DES FOYERS, OUI A LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX FOYERS

ET ACCES DES RESIDENTS AUX LOGEMENTS HLM

 

 

 

Depuis quelque temps, la Sonacotra envoie, par centaines, des lettres aux résidents des foyers qu’elle gère, les menaçant d’expulsion pour « hébergement durable d’une tierce personne, ...la présence dans une chambre de matelas ou literie supplémentaire [ayant créé] une présomption d’hébergement irrégulier ».

De plus et, selon des critères qui nous échappent, elle fait faire par un huissier, accompagné d’un nombre conséquent de policiers, des contrôles d’occupation dans de nombreux foyers, soit dans une dizaine de chambres (choisies là aussi on ne sait comment), soit dans la totalité du foyer.

Il s’agit pour la Sonacotra de faire de la « lutte contre la suroccupation [ dans les foyers de travailleurs immigrés], une priorité ».

 

Tout particulièrement en Ile-de-France, la crise du logement pour les personnes à faibles revenus est dramatique. Les travailleurs immigrés vivant sans leur famille sont parmi les plus touchés : ils ne peuvent plus se loger dans les hôtels meublés qui peu à peu sont détruits, ils n’ont pas accès au logement HLM et il n’y a plus aucune construction de foyers depuis 20 ans.

Résultat : entassement maximum dans les foyers existants.

Ainsi la Sonacotra a choisi la manière forte et l’arbitraire pour régler un problème général, un problème de fond : la suroccupation des foyers de travailleurs immigrés.

 

Les résultats de ce choix ne peuvent qu’aggraver les tensions et mettre à mal l’équilibre instable prévalant dans de nombreux foyers.

Déjà le contrôle récent fait au foyer de Sartrouville s’est soldé par la mort d’un jeune qui, dans la panique, a sauté par la fenêtre.

 

mais par ailleurs ....

 

·        les réhabilitations des foyers de travailleurs immigrés, décidées dans le cadre d’un plan quinquennal en 1997, vont si lentement qu’il a fallu prolonger ce plan jusqu’en 2006 et nous n’avons aucune garantie que tous les foyers seront réhabilités à cette date ;

·        la généralisation de la sous-traitance et des prix tirés au maximum, les politiques d’embauche des patrons du bâtiment, le manque de vigilance des propriétaires, la volonté de maintenir les résidents sur place pendant les travaux (souci d’économie) font que les malfaçons et non respects des cahiers des charges sont légion ;

·        les redevances continuent d’augmenter (entre 1800 et 2400 F pour une chambrette de quelques m²) ;

·        la concertation, pourtant indispensable, entre les comités de résidents et la Sonacotra relève du dialogue de sourds.

 

 

Les résidents s’organisent en Comités de résidents et en Coordination des Comités.

Ils exigent que la Sonacotra change de politique :

-         qu’elle arrête l’envoi de ses lettres d’intimidation, les contrôles, et les assignations devant la justice ;

-              qu’elle recherche un traitement concerté de cette grave question, avec la Coordination et tous les partenaires

-              qu’elle s’engage auprès des pouvoirs publics et des élus pour obtenir la construction de nouveaux foyers.

Ils appellent les associations, les organisations, les partis à les soutenir.

 

 

 

                                                                                Coordination des foyers Sonacotra

 

 

Pour tout contact

tél : 06 16 19 82 43      ou       46 06 09 69