Vendredi 30 septembre 2005 au petit matin, 77 rue de la Fontaine au Roi

LE QUARTIER EST BLOQUE, LE FOYER SONACOTRA EST ASSIEGE PAR DES POLICIERS DEBARQUANT DE 15 CARS, LES ISSUES SONT BLOQUES, LES RESIDENTS SONT BRUTALEMENT SORTIS DE CHEZ EUX

 

C’EST LE 3ème CONTROLE EN 4 MOIS, LE PLUS BRUTAL, VOLONTAIREMENT PROVOCATEUR ET HUMILIANT. Le crime des résidents ? ils hébergent des proches sans logement et refusent de les mettre à la rue.

 

ALORS POUR LA SONACOTRA, IL S’AGIT DE LES CASSER ET DE LEUR DECLARER LA GUERRE

Une guerre inégale : d’un côté les résidents et leurs soutiens qui réclament le dialogue, la concertation, des constructions de foyers, l’accès au logement social HLM …, de l’autre, tout l’arsenal de la justice et de la police et le gouvernement  qui répondent par le coup de force, la provocation humiliante, la criminalisation des résidents.

 

Déroulement des faits au foyer Fontaine au Roi dans le 11ème arrondissement

2 juin 2005 : la Sonacotra, propriétaire/gestionnaire du foyer, bien connue pour ses méthodes autoritaristes et sa volonté de toujours passer en force, envoie à 6 h du matin un huissier et son personnel accompagnés d’un grand nombre de policiers investir le foyer pour « contrôler la suroccupation » dans 27 chambres.

Un réseau de solidarité est constitué et une manifestation est organisée le 2 juillet dans l’arrondissement. De nombreux élus s’émeuvent et s’engagent pour mettre sur pied des concertations et tables rondes.

Réponse de la Sonacotra : plus de 20 résidents sont trainés en justice en vue d’obtenir leur expulsion du foyer. Le procès aura lieu vendredi 4 novembre à 9 h au TI rue du Chemin Vert.

 

Ca ne suffit pas à la Sonacotra.

8 septembre 2005 : aux élus, aux soutiens et aux résidents venus en délégation l’interpeller et lui porter les pétitions signées tout au long de l’été, la Sonacotra répond : « la suroccupation  est dangereuse, nous nous soucions de sécurité». Pourquoi alors ne pas faire de sensibilisation sur ce sujet dans le foyer ? Des exercices d’alerte incendie par exemple ? « Le règlement ne le prévoit pas». Pourquoi refuser la concertation avec les résidents ? « Il n’y a rien à négocier».

Quelques jours plus tard, le 19 septembre, de nouveau, 6 h du matin, un huissier et le personnel Sonacotra  accompagnés d’un grand déploiement de forces de police réinvestissent le foyer. Les résidents se massent en bas du foyer et refusent le contrôle.

 

Dès lors il s’agit pour la Sonacotra et le gouvernement de casser les résidents et leur résistance. « La résistance à l’oppression », un des droits inaliénables de l’Homme (déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789) est criminalisée.  LA SONACOTRA ET L’ETAT UTILISENT ALORS LA BRUTALITE LA PLUS INOUIE.

 

SOUTENEZ LES TRAVAILLEURS IMMIGRES DES FOYERS CONTRE CETTE REPRESSION INADMISSIBLE.

Aucun travailleur à la rue ! Réhabilitations, construction, c’est ça l’urgence !

Droit au logement pour tous ! Manifestons samedi 15 octobre 14 h à République

 

Coordination des foyers Sonacotra / Copaf (Collectif pour l’avenir des foyers)    T/F :  01 46 06 09 69