RASSEMBLEMENT
VENDREDI
19 MAI 2006 A 17 H
DEVANT
LE SIEGE DE LA SONACOTRA
42 Rue
Cambronne Paris 15° M° Cambronne
Les foyers de travailleurs immigrés gérés par la Sonacotra
comme ceux gérés par la Soundiata, l'Aftam, l'Adef... sont suroccupés. Depuis
1981, aucun foyer n’a été construit et l’accès au logement HLM a été rendu
quasi impossible pour les travailleurs immigrés des foyers. La crise du
logement actuelle en Île-de-France aggrave dramatiquement la situation. Nous,
résidents des foyers, devons héberger nos parents pour éviter qu'ils ne soient
à la rue. Rien n'a été prévu pour nous. Seul nous
reste le devoir de solidarité.
La réponse de la Sonacotra : des contrôles
d’occupation avec huissiers et forces de police ; jusqu’à 6 cars de
policiers et de CRS dans le 11° à 6 h du matin comme si les résidents étaient
des délinquants et des criminels ; puis ce sont des assignations en
justice et enfin les résidents sont EXPULSES du foyer, avec le
"concours" des policiers !
En fait, la Sonacotra et le gouvernement veulent faire croire
qu’héberger des parents est un grave délit, ils veulent criminaliser la
solidarité.
NON A LA RÉPRESSION DE LA SONACOTRA
NON
AUX CONTROLES D’OCCUPATION
NON
AUX EXPULSIONS
La
pression policière se fait de plus en plus menaçante.
La circulaire de février 2006 prévoit de multiplier les
contrôles d’identité aux abords et DANS les foyers. Le gouvernement donne des
ordres pour rafler les sans-papiers et détruire les activités collectives des
foyers considérées maintenant comme dangereuses. Il s’agit de casser les foyers
africains et leur mode de vie collective.
Déjà au métro Grande Bibliothèque, à 100 m du foyer Chevaleret,
par 3 fois, la police a contrôlé au faciès tous ceux qui pouvaient être arabes
ou noirs-africains. Des dizaines et dizaines de personnes ont été
embarquées !.
La sécurité version Sarkosy-Sonacotra ressemble de plus en plus
à l’insécurisation maximum de toute la communauté africaine ! La Sonacotra et le gouvernement considérent
ainsi les foyers comme des lieux publics dangereux qu’il faut déstabiliser et
stigmatiser aux yeux de l’opinion. Ils veulent
faire des foyers des lieux hors droit commun.
Ces méthodes répressives sont révoltantes
NON
AUX CONTRÔLES POLICIERS DANS ET AUTOUR DES FOYERS
Mal logés,
mal traités, sans droits, voici le lot des résidents |
Car souvent, les foyers sont très dégradés et attendent leur
réhabilitation depuis de nombreuses années. Les nuisibles (souris, cafards,
punaises…) eux suroccupent les foyers en toute impunité. Depuis plus de 30 ans
les résidents doivent suroccuper de minuscules espaces appelées
"chambres" avec des lits superposés ou encore des chambrettes de 2 ou
3 lits bien serrés les uns contre les autres ; ça, c’est considéré comme
normal, mais être 2 dans une chambre individuelle, c’est passible de
l’expulsion ! La seule différence
entre le lit superposé sur votre tête et le matelas par terre, c’est que le lit
superposé est payant !
Les résidents ne sont pas considérés comme des locataires et
n’ont aucun droit réel. Ils sont considérés comme des cas sociaux, des assistés
qui n’ont rien à dire, des enfants. La Sonacotra en plus y ajoute la
répression.
.
ASSEZ DE
PROVOCATIONS ET D’HUMILIATIONS !
Ces attaques et ces expulsions ne servent qu’à camoufler
l'absence d'une réelle politique sur le logement des travailleurs pauvres et en
particulier des travailleurs immigrés vivant sans leur famille.
NOUS VOULONS
1 L’ARRET
DE LA REPRESSION ET LA REINTEGRATION DES RESIDENTS EXPULSES
2 LA
REHABILITATION DES FOYERS AVEC DES ESPACES COLLECTIFS, LA CONSTRUCTION DE
NOUVEAUX FOYERS ET L’ACCES AU LOGEMENT SOCIAL POUR CEUX QUI LE DESIRENT
3 DES.DROITS
PLEINS ET ENTIERS COMME LES LOCATAIRES
4 PAS
DE POLICIERS DANS LES FOYERS
5 LA
REGULARISATION DES SANS-PAPIERS
DROIT
AU LOGEMENT POUR TOUS
Coordination des foyers Sonacotra
Coordinations des foyers Aftam, Adef,
Soundiata-Nouvelle, ATMF, Copaf, DAL, Association Le Monde des Cultures, Union
d’Associations Latino-Américaines en France