141115Dagnaud |
Après avoir salué la présence de
quelques élus et de Adama Daouda-Kouadio, médiateur de la mairie, François
Dagnaud, maire de l'arrondissement, explique la politique de la
ville en six points : - Les résidents ont droit à la sécurité extérieure, à la tranquillité. La ville mettra dehors les dealers et les toxicomanes qui troublent la paix des résidents ; - Les résidents ont droit à la sécurité intérieure et à de bonnes conditions de vie. Il en appelle aux gestionnaires de faire toujours plus pour être réactif aux demandes et réclamations des résidents. - Sur la restauration, la ville cherche à concilier la demande des résidents pour des plats cuisinés africains préparés et les exigences de la légalisation du travail et de l'hygiène. Elle cherche plutôt une solution autour d'une cuisine centralisée avec livraison de plats plutôt que de multiplier les cuisines de foyers. - Il faut que les résidents puissent disposer de salles polyvalentes qui ne soient pas uniquement consacrées à la prière et au culte. La ville fait ce qu'elle peut pour faciliter les autorisations de construction pour les associations porteuses de projets de mosquée mais ces associations ont du mal à réunir le financement nécessaire, par ex la rue de Tanger. Les salles dans les foyers peuvent être utilisées pour la prière mais pas de manière permanente. - La Ville et le DPVI travaillent particulièrement sur le vieillissement de la population des foyers et il faut imaginer des dispositifs pour permettre aux personnes âgées et très âgées d'y vivre dignement. Les foyers sont des lieux de vie, des lieux qui ont leur place dans les 11 conseils de quartier que nous avons mis en place. - M. Dagnaud invite les délégués et les résidents de prendre pleinement leur place, égale à celle de tous les citoyens de la ville, dans les instances municipales. |
141115Kouadio |
Adama Daouda Kouadio, médiateur de l'arrondissement auprès des foyers et des étrangers non originaires de l'UE, acceuille le public. Il insiste sur le rôle de la mairie dans les conseils de concertation, et la nécessité que les conseils de concertation se tiennent régulièrement et dans des formes qui respectent la nécessité que l'information circule entre gestionnaire, délégués et résidents. |
141115Petauton_1 |
Geneviève Petauton, présidente du Copaf, présente l'histoire des délégués en quatre temps et en quatre fonctions. Les délégués ont d'abord été choisis par les communautés des résidents pour porter les griefs des résidents aux marchands de sommeil qui possédaient les caves ou les taudis où ils dormaient. Ensuite ils ont été les porte-paroles des résidents envers les autorités publiques et la police, puis des médiateurs ou régleurs des conflits au sein même des résidents du foyer. Enfin, dès les années 70, ils ont été des meneurs des luttes des résidents, immigrés pour la plupart, pour l'égalité des droits. Aujourd'hui ils combinent toujours l'ensemble de ces fonctions. |
141115_Délégués |
Les délégués représentant l'ensemble des foyers participants prennent la parole. Madikougné Konaté du foyer Romainville insiste sur les difficultés qu'ont les résidents qui se trouvent arbitrairement classés "célibataires" ou "divorcés" par les services des impôts. Tombé Camara du foyer Argonne insiste sur la difficulté d'être pris "entre le marteau et l'enclume", entre la surdité des gestionnaires et les critiques des résidents. Diambou Bakary du foyer Commanderie parle de la difficulté d'être délégué d'un établissement de 416 lits où le gestionnaire n'écoutent pas. D'ailleurs tous les délégués ont démissionné à cause du manque de respect montré par le gestionnaire - l'Adoma.Baidi Diawara du foyer Riquet insiste sur l'état très dégradé de son foyer. Mahamadou Sidibé du foyer David d'Angers parle sur la nécessité d'augmenter le nombre d'espaces collectifs dans son foyer, et notamment l'importance de faire la place pour une cuisine. Sékou Saounéra fait le point sur la sécurité et les réparations au foyer Lorraine. Enfin, Abdoulaye Diallo de Drancy fait la remarque que ce n'est pas tant les délégués qui ont besoin de formation, mais les gestionnaires. 95% des difficultés des délégués proviennent du fait que les gestionnaires ne les écoutent pas et ne réagissent pas aux plaintes. |
141115Gestionnaires |
Deux représentants des sociétés gestionnaires ont participé à la discussion. M. Laurent Vuidel, directeur général de la société Le Richemont explique la politique de son entreprise envers le dialogue avec les délégués. M. Jean-Paul Garreau, directeur territorial pour le nord de Paris de Coallia-Aftam développe sa vision de délégués qui pourraient profiter d'une formation pour améliorer la communication entre gestionnaires/délégus et résidents. |
141115Associations |
Les associations participantes prennent la parole. Boubakar Diouf de "Arbre à Palabres" rappelle la nécessité de bien tenir les conseils de concertation. "Raconte-nous ton histoire" rappelle sa disponibilité en tant que formateurs auprès des délégués. Anne Collas de J2P note l'importance de la participation des comités de résidents et des foyers dans la vie du quartier. |
141115Conclusions |
Adama Douadio-Kouadio note que la Ville peut faire peu de choses sur le problème des impôts évoqués par quelques délégués. Il est très content des échanges qui ont lieu et espère que le dialogue se poursuivra. Geneviève Petauton du Copaf rappelle la situation en ce qui concerne les déclarations des impôts et la nécessité de faire entendre raison par les services d'impôts. Là-dessus elle en appelle à l'appui des élu/e/s. Elle note que le sous-droit et le statut de mineur sous tutelle qui est celui des résidents dans les foyers et les résidences sociales doit s'arrêter. Les gens ont le droit de vivre avec les membres de leur famille, c'est la Convention Européenne des Droits de l'Homme qui le dit. Il faut avancer sur les problèmes et nous proposons de continuer la coordination du 19ème, voire de le développer vers les autres arrondissements du nord et de l'est parisien. |