5°) Lenain de Tillemont

Exposition de 8 associations villageoises ou inter-villageoises qui présentaient leurs réalisations avec de grandes photos et des extraits de texte.

Débat : Quels liens entre les droits des immigrés ICI et le développement des villages LA-BAS

Présents : Bobo Doucouré et Adeline Gonin (animateurs, du Copaf) ; Samba Sylla de l’Ader ;
M. Douga Cissé, président de ADCYF ; M. Traoré, membre du CA de ADCYF ;
M. Lamine Camara, animateur et suivi de projet du GRDR ; M. Moussa Doucouré Moussa et M. Traoré de l’Amicale des Maliens de Montreuil ; M.Samba Top et M.Moussa Fofana, délégués du foyer ; M. Traoré, résident du foyer,
Mme Denise Ndzekao, adjointe au maire chargé de la coopération internationale.


Nombre de résidents présents : une quarantaine de résidents

Déroulement du débat :
Présentation par les délégués de l’état du foyer et interpellation de la Mairie à ce sujet (dégradation, non implication de la mairie face au gestionnaire…). Il y a eu l'expression d'une forte inquiétude quant au manque d'intérêt des jeunes pour le village et pour le développement.

M.Douga Cissé énonce ce que fait l’ADCYF et parle des problèmes de la stabilité des migrants ici au niveau des papiers, des logements décents, de la santé etc. Dans la démarche de l'ADCYF le développement s'articule à l'intégration. Bien souvent les associations n’ont pas de siège ni de local ce qui est un problème pour faire les projets de développement là-bas. M. Samba Sylla rappelle qu’il faut lutter, car avec les petits moyens des migrants ont réussi à faire de grands projets. Il faut continuer à interpeller élus, municipalité pour ne pas être étouffé.



Lenain1 images par Jean-Marc Delauney


Comment lutter ? Comment impliquer les jeunes ? Est-ce que les jeunes migrants ont envie de suivre le chemin de leurs parents sur les projets de développements ?

Lamine Camara du GRDR interpelle les auditeurs car les jeunes n’ont pas la même manière de cotiser que leur parents. L’appel aux projets est compliqué à réaliser, il faut former les membres des associations de migrants. Il faut aussi que les associations à un niveau ou un autre (village, commune, inter-commune, région etc.) embauche ou engage des jeunes éduqués qui peuvent les aider à déposer leurs demandes de subventions.

Mme Ndzekao pour la mairie trouve que ce n’est pas juste de dire que les jeunes ne s’impliquent pas dans les projets au pays car ils répondent très souvent aux appels à projet de la mairie. Elle rappelle que le travail des associations villageoises est un modèle pour d’autres associations de migrants.



Lenain2 images par Jean-Marc Delauney


Pour l’Amical des Maliens de Montreuil il faut absolument se former et remplir ces appels à projet car aujourd’hui ce sont les grosses ONG et associations qui prennent l’argent et non les associations de migrants. Il faut aussi investir dans le pays d’accueil dans des entreprises, pour permettre une stabilité des migrants ici.

Il n’y a pas eu de réels échanges avec la salle car le débat était très régulièrement entrecoupé de disputes entre la représentante de la mairie ( qui défendait l'engagement fort de son équipe dans le développement et aux côtés des résidents) et les délégués ( qui reprochaient à l'équipe municipale sa distance en comparaison avec l'équipe précédente par rapport aux luttes des résidents contre les dysfonctionnements de leur foyer ). La représentante de la mairie est partie se sentant insultée.

La discussion s'est terminée par un résumé des problèmes brassés et la nécessité de continuer la réflection avec les associations de développement villageois.